Des hackers s’emparent du code source du Samsung Galaxy

Le géant sud-coréen de l’électronique a fait l’objet d’un piratage informatique au cours duquel des données d’un de ses plus célèbres modèles de smartphones ont été dérobées. À la manœuvre, un groupe dont l’un des plus importants faits d’armes concerne le fabricant de puces Nvidia.

Les Samsung Galaxy vont-ils devenir bon marché ? La question fuse de toutes parts sur Twitter depuis lundi 7 mars et l’annonce par le fabricant de produits électroniques sud-coréen d’une attaque sur son réseau informatique. Ce dernier a été notamment victime d’un piratage marqué par le viol de plusieurs données, dont celles relatives au fonctionnement de la gamme de smartphones baptisée Galaxy.

Lancé pour la première fois en 2010 dans sa série S, ce modèle d’appareils est pratiquement devenu l’identité de la branche smartphone du conglomérat sud-coréen. Une véritable réussite commerciale qui lui vaut d’être considéré par plusieurs spécialistes comme l’un des plus grands concurrents de l’iPhone, la marque phare d’Apple, selon le Wall Street Journal.

Samsung rassure

L’annonce de Samsung intervient après un week-end marqué par des allégations d’un groupe de pirates informatiques nommé Lapsus$. Ce dernier a notamment indiqué sur son compte de messagerie Telegram, capture d’écran à l’appui, avoir mis la main sur le code source d’un produit de la firme de Suwon ainsi qu’un certain nombre de ses documents confidentiels.

L’entreprise coréenne n’a pas précisé l’identité des auteurs de la brèche ouverte sur son réseau. Mais elle a tenu à rassurer le public, via un communiqué, sur le fait qu’aucune donnée d’utilisateur n’était tombée en de mauvaises mains. « Immédiatement après avoir découvert l’incident, nous avons renforcé notre système de sécurité », a-t-elle notamment déclaré, ajoutant avoir pris toutes les mesures possibles afin de prévenir de tels actes à l’avenir.

Le précédent Nvidia

Les attaques informatiques ont connu une hausse ces derniers mois, dans le sillage de la pandémie du Covid-19. Avec en contrepartie, l’exigence de paiement de rançon, la plupart du temps en monnaie virtuelle, de la part des hackers. Lapsus$ en l’occurrence, s’est beaucoup signalé dans ce cadre. L’une de ses récentes prouesses étant le piratage des données du géant américain des puces électroniques Nvidia Corp. Un vol d’un téraoctet de données destiné à contraindre l’entreprise à renoncer aux mesures anti-extraction de cryptomonnaie caractéristique de certains de ses processeurs graphiques.

La situation fait désormais l’objet d’enquête de la part d’experts en cybersécurité et des forces de l’ordre sur sollicitation de Nvidia.

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