L’application d’identification de l’appelant s’est associée avec Microsoft pour permettre aux utilisateurs de substituer son assistant vocal à leur propre voix.
On connaissait les messages vocaux pré-enregistrés utilisés comme « répondeur » en cas d’impossibilité de satisfaire un appel. Truecaller offre désormais la possibilité de doper cette fonctionnalité à l’intelligence artificielle et d’en élargir ainsi les capacités.
L’entreprise connue pour son célèbre outil d’identification et de blocage entre autres de l’appelant, lance un nouveau service permettant de personnaliser l’assistant vocal au son de la voix de l’utilisateur.
Cela suppose notamment que la voix de l’utilisateur X pourra répondre à un appel en lieu et place de l’intéressé même. Avec de surcroît, la possibilité d’engager une conversation. « Avec la fonctionnalité de voix personnelle de Truecaller, l’assistant numérique devient une extension de vous-même », indique la société dans un spot publicitaire dédié disponible sur sa chaîne YouTube.
Azure AI Speech à la manœuvre
Pour ce faire, les bénéficiaires de l’assistant vocal de Truecaller – lancé pour la première fois en 2022 dans un nombre limité de pays –, sont priés d’enregistrer un court extrait de leur voix. Les données sont ensuite traitées par Azure AI Speech, le service de reconnaissance et de synthèse vocale de Microsoft, afin de les parfaire.
« Le service personnalisé de voix Azure de Microsoft traite votre voix, créant une réplique numérique de haute qualité prête à servir en tant que votre assistant Truecaller », explique notamment l’entreprise, démo à l’appui.
Une fois que l’appel arrive, il revient à cette voix pré-enregistrée de décrocher. « Bonjour, je m’appelle Raphael Mimou numérique. Puis-je demander qui appelle ? », lance l’assistant à un appelant dans la vidéo de démonstration.
Des mesures de précaution
« C’est Clayton. Puis-je lui parler ? », répond ce dernier. Ce à quoi l’assistant rétorque : « C’est urgent ou ça peut attendre ? ». Comme le décrit cette séquence, la nouvelle fonctionnalité est particulièrement amusante. Mieux, elle devrait permettre aux utilisateurs un gain de temps non négligeable.
De quoi donner davantage d’attrait à Truecaller, qui représente déjà une application bien populaire dans son domaine. Reste que la manœuvre n’est pas sans risque, à l’instar de tout ce qui concerne la technologie, particulièrement l’intelligence artificielle.
L’utilisation de la voix d’une tierce personne à des fins malveillantes ou sans autorisation est une sérieuse possibilité. D’où l’apposition de filigranes sur les enregistrements synthétisés et l’exigence d’un consentement explicite des personnes dont les voix sont mises à contribution.