La prochaine mise à jour logicielle embarque un outil permettant aux utilisateurs du navigateur d’Apple de faire le ménage sur n’importe quelle page web.
Depuis le 5 août et la sortie de la cinquième version bêta d’iOS – le système d’exploitation des appareils Apple –, un nouvel outil s’est dévoilé au grand public sur Safari. Le navigateur web développé par Apple comporte en effet un bouton baptisé « Distraction Control ».
Il s’agit d’une gomme virtuelle destinée à effacer tout élément perçu comme gênant sur une page web, sans même avoir besoin de toucher au code source. Ainsi, plus besoin de se gratter la tête outre-mesure pour faire disparaître bannières, pop-ups et autres formulaires envahissants.
Il suffit à cet effet de cliquer sur « Hide distracting items » (Masquer les éléments distrayants, en français) tout à gauche de la barre de recherche. La suite consiste à sélectionner l’élément à masquer pour le faire partir en fumée. Avec cependant, la possibilité de rétablir la page d’origine.
Le pouvoir aux internautes
À travers cette fonctionnalité, Apple offre aux utilisateurs une capacité inédite de personnalisation des sites visités. Car si Apple indique que « Distraction Control » ne vise pas spécifiquement la publicité, force est de constater que cela érige les utilisateurs en maîtres.
Le rapport de force entre ces derniers et les éditeurs de pages web s’en trouve en effet bousculé. En permettant aux utilisateurs de Safari de gommer tout élément potentiellement perturbateur, le constructeur d’iPhone leur laisse le loisir de disposer de la navigation.
C’est un véritable facteur décisif dans un contexte d’omniprésence de divers éléments sur le web. Surtout lorsque la plateforme visitée fonctionne prétendument gratuitement. Ce qui en réalité n’est jamais le cas, car la gratuité n’existe pas sur internet.
Des critiques attendues
Le modèle économique de la quasi-totalité des pages web est fondé sur le « bombardement » de l’internaute avec des affiches publicitaires et autres éléments censés l’inciter à promener sa souris sur ceux-ci. C’est là que résident des motifs de grogne potentielle quant au lancement de « Distraction Control ».
Des éditeurs et plateformes devraient très probablement s’opposer à cette « gomme magique » au nom de leur survie économique. D’autant que cette fonctionnalité pourrait également faire disparaître les murs d’abonnement des pages web nécessitant cela.
Mais les utilisateurs de Safari devraient eux, apprécier cette petite révolution. Par ailleurs, ce ne serait pas la première fois qu’Apple sort du lot, en mettant en avant la préservation de la vie privée des utilisateurs.