« Un parfait inconnu », le biopic sur Bob Dylan de James Mangold sort ce mercredi en France. Il retrace avec quelques libertés la vie du légendaire chanteur folk entre 1961 et 1965. L’artiste est incarné par le franco-américain Timothée Chalamet, qui a dû travailler sur son personnage pendant cinq ans.
« Un parfait inconnu », le biopic sur Bob Dylan de James Mangold, sort en salles en France ce mercredi 29 janvier 2025. Ce film retrace la vie du célèbre chanteur américain entre 1961 et 1965, avec quelques écarts propre au genre. La légende du folk est incarnée par le Franco-américain Timothée Chalamet (29 ans), qui a joué dans Call Me by Your Name (2017) au début de sa carrière.
« Un parfait inconnu » se situe à une époque mouvementée
Adapté du livre d’Elijah Wald, Dylan électrique : Newport 1965, le film de James Mangold s’intéresse aux débuts de carrière de l’énigmatique Bob Dylan. Il capture un petit intervalle de temps (au début des années sixties), à la naissance d’un artiste mythique et d’un poète devenu en 2016 le premier chanteur à remporter un prix Nobel de littérature. « Un parfait inconnu » nous plonge dans une époque césure, marquée notamment par la lutte pour les droits civiques, une jeunesse avide de liberté, la guerre du Vietnam et une révolution de la musique.
Bob Dylan se construit à l’ombre des grands de la folk
Dans le biopic, Bobby (Timothée Chalamet), 19 ans, débarque en auto-stop au Minnesota avec sa casquette de Gavroche sur la tête et sa guitare en bandoulière. Il vient rencontrer son idole, Woody Guthrie, un pape de la folk, genre musical en vogue dans les années 1960. Dans la chambre d’hôpital de ce dernier, Dylan fait la connaissance de Pete Seeger (Edward Norton), qui va lui donner l’opportunité de faire ses preuves sur scène. Très vite, le jeune homme démontre tout son talent et devient une star de la musique, grâce à sa voix cassée, ses textes profonds, mais aussi à sa gueule d’ange.
Bob Dylan heurte les puristes du folk par sa singularité
Bobby rencontre peu après Sylvie (Elle Fanning), une jeune artiste avec qui il cohabite dans l’ambiance bohème de Greenwich Village à New York. Dans ce lieu, il côtoie les grands musiciens de l’époque, et notamment Joan Baez (Monica Barbaro), avec qui il entretient une relation artistique, mais pas seulement. Artiste talentueux et anticonformiste, il livre une performance électrique qui heurte les puristes du genre, au festival de Newport en 1965. Mais c’est l’acte de naissance et la construction d’un artiste surdoué, qui a ensuite affirmé sa singularité.
Timothée Chalamet a appris à chanter et jouer des instruments pour « Un parfait inconnu »
Timothée Chalamet a passé cinq ans à se préparer (depuis l’annonce du projet en 2018) pour s’imprégner parfaitement de son personnage, un musicien hors pair. L’acteur a appris à chanter, jouer de la guitare et de l’harmonica. Il a ainsi pu interpréter 40 chansons de Dylan en direct lors du tournage. Parmi celles-ci figurent « The Times They Are A-Changin », « Blowin’ in the Wind » et « Like a Rolling Stone ». S’il n’a pas la prétention d’avoir représenté parfaitement son modèle, Timothée Chalamet a au moins le mérite d’avoir su imiter le charme insaisissable de ce troubadour des sixties.
Timothée Chalamet aurait aimé rencontrer Bob Dylan
Timothée Chalamet dit avoir appris à aimer le folk comme le rock’n’roll grâce à ce projet. « J’ai compris que c’était dans la musique folk qu’il y avait le plus de liberté. Quand tu es tout seul avec une guitare, tu peux trouver ton rythme, tu peux trouver des moments à toi », a-t-il confié. « J’invite les jeunes à découvrir cette musique, cet état d’esprit. », ajoute celui qui a grandi dans la pop et le hip hop. L’acteur dit qu’il aurait aimé rencontrer Bob Dylan, mais que « ce n’est pas quelqu’un qui se livre et se fait de nouveaux amis, à 83 ans. ».