États-Unis : Alef poursuit les essais de sa voiture volante

Il y a quelques jours, Alef Aeronautics a obtenu les autorisations nécessaires pour poursuivre les essais de sa voiture volante dans deux aéroports américains. La startup mènera des opérations en trafic aérien commun avec d’autres avions. Son engin 100% électrique peut parcourir 177 km dans les airs comme au sol.

Alef Aeronautics, une entreprise de mobilité durable basée à San Mateo, en Californie, conçoit et développe la première vraie voiture volante au monde. Contrairement aux autres modèles présentés à ce jour, qui ressemblent davantage à des drones à taille humaine, comme le Jetson ONE, son engin 100% électrique a l’allure d’une véritable voiture futuriste, comme on en voit dans les films de science-fiction.

Alef a obtenu une autorisation de vol en 2023

C’est en 2022 que Alef Aeronautics a dévoilé son prototype. Mais à l’époque, l’aspect très particulier de l’appareil faisait douter de la viabilité du projet. Ce qui n’a pas empêché la firme américaine de continué de développer son modèle et d’obtenir une autorisation de vol en 2023. Une première dans son secteur.  Désormais, le constructeur s’apprête à faire décoller son avion de deux aéroports en Californie, Hollister et Half Moon Bay, grâce à un accord signé avec ces deux plateformes. Celles-ci pourraient servir de future base pour des flottes de voitures volantes.

Alef lancera d’abord le Model Zero Ultralight

Alef va démarrer ses opérations avec le Model Zero Ultralight, présenté au début de l’année 2025. Cette version fonctionne à la fois comme une voiture et comme un avion. Entièrement électrique, elle se déplace aussi bien en roulant qu’en volant. Alef prévoit plusieurs exercices au cours de ses tests, dont la conduite au sol sur piste, le vol vers l’avant, le décollage vertical et l’atterrissage vertical (adav ou eVTOL), ainsi que d’autres manœuvres aériennes et terrestres. La voiture volante d’Alef utilise des fonctionnalités de sécurité innovantes, comme la reconnaissance d’obstacles par l’IA, pour s’intégrer au trafic aérien et terrestre.

Une capsule centrale entourée d’une carrosserie 

Lors des tests, des passagers seront invités à monter à bord du Model Zero Ultralight via une capsule centrale qui pivote pour rester à l’endroit. Cette capsule s’entoure d’une carrosserie, constituée d’un maillage pour laisser passer l’air. La machine cache huit rotors sous cet assemblage. Alef précise qu’il étendra ses procédures de sécurité lors des deux essais pour inclure l’alerte régulière des autres avions sur les mouvements de ses véhicules, au sol comme en vol. Le constructeur prévoit de lancer plus tard ses autres prototypes, le Model Zero et le modèle commercial A. Pour le moment, l’autorisation des essais ne concerne que les aéroports Half Moon Bay et Hollister, situés dans la Silicon Valley en Californie. D’autres plateformes accueilleront les exercices plus tard, avant un lancement commercial.

Alef propose sa voiture volante à 300 000 dollars 

Pour ceux qui souhaitent acheter ce véhicule volant, il faut prévoir 300 000 dollars. À cette somme s’ajoute un acompte de 150 dollars pour être mis en file d’attente ou 1500 dollars pour une place prioritaire. Selon Jim Dukhovny, PDG d’Alef, l’avantage de cette voiture vraiment tout terrain réside « dans l’intégration à l’infrastructure et au trafic aérien existants ». Il n’y a donc pas de coût supplémentaire pour son utilisation. Le dirigeant espère que la coopération avec la FAA, les exploitants d’aéroports et les pilotes professionnels, dans des environnements aéroportuaires sûrs et contrôlés, permettra à Alef d’envisager rapidement un fonctionnement à grande échelle.

« Plus respectueuse de l’environnement, plus silencieuse et nécessite moins d’espace »

Jim Dukhovny estime également que l’aviation électrique est celle du futur car « plus respectueuse de l’environnement, plus silencieuse et nécessite moins d’espace ». Le PDG d’Alef voit sûrement juste car l’électrique est aujourd’hui perçu comme la solution idéale pour assurer la transition écologique de la planète. Cette option ne pollue pas et se recharge grâce à une batterie comme un smartphone. C’est l’alternative parfaite aux transports à énergies fossiles (carburants). Si la startup Alef lançait effectivement la commercialisation de sa voiture volante, elle transformerait en tout cas l’imagination des scénaristes et des écrivains en réalité. Plusieurs films et livres de science-fiction évoquent des voitures dans le ciel dans un futur très technologique.

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