La firme californienne a dévoilé sa première version de lunettes de réalité augmentée. Un nouveau pari sur un secteur en plein boom.
Après des années d’attente, Meta fait enfin elle aussi, une incursion dans le domaine des lunettes à réalité augmentée (AR), avec Orion. L’outil présenté mercredi 25 septembre pourrait redéfinir la perception du monde qui nous entoure, à en croire la société-mère de Facebook.
Le PDG Mark Zuckerberg le présente d’ailleurs comme « les lunettes les plus avancées que le monde n’ait jamais vues », avec la promesse de fusionner le réel et le virtuel d’une manière jusqu’alors inimaginable. Une véritable déclaration pour le moins, au regard du foisonnement d’initiatives en cours dans ce secteur.
Pour preuve, le groupe Snapchat qui se présente comme un pionnier a lancé sa dernière version de lunettes AR il y a quelques jours seulement, avec la forte conviction de séduire le marché. Alors comment Meta compte-t-il faire afin d’imposer son nouveau bijou, dont Zuckerberg est convaincu de pouvoir à terme, remplacer les smartphones ?
Des capacités bluffantes
La réponse tient en un investissement massif. Le développement d’Orion aurait en effet, coûté jusqu’à 10 000 dollars l’unité, selon le site américain d’information spécialisée tech, The Verge. En cause, l’intégration de lentilles en carbure de silicium, un matériau de pointe, mais extrêmement coûteux à fabriquer en grandes quantités.
Ce prix exorbitant a contraint Meta à ne réserver les lunettes qu’à un usage interne pour l’instant, avec seulement une production d’environ mille paires, sans doute le temps de continuer à travailler sur des solutions alternatives plus viables économiquement.
Orion se démarque ainsi par l’importance de son champ de vision, estimé à 70 degrés. De quoi offrir une expérience bien supérieure aux autres produits actuellement disponibles sur le marché.
Un mirage et un produit
« J’ai dû m’approcher assez près des objets virtuels avant que leurs bords ne commencent à disparaître », indique Alex Heath, journaliste de The Verge, qui a eu l’honneur de tester les lunettes au siège de Meta.
Il a eu l’occasion d’essayer les nouvelles lunettes lors d’une démo jugée convaincante en identifiant des ingrédients alimentaires par l’intelligence artificielle avec une génération automatique d’une recette de smoothie ; ainsi que l’interaction avec Mark Zuckerberg dans le cadre d’un jeu de Pong.
« Orion n’est pas une illusion. Ce n’est pas non plus un produit. C’est une situation intermédiaire entre les deux », conclut Alex Heath, particulièrement séduit par cette expérience inaugurale.