Le Premier ministre François Bayrou a dévoilé lundi son premier gouvernement, attendu depuis deux semaines. Cette nouvelle équipe se compose de 34 ministres, dont 17 ministres de plein exercice. Parmi ceux-ci figurent Rachida Dati, ministre de la Culture et Éric Lombard ministre de l’Économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique. Ce dernier dispose de quatre ministres délégués, dont Clara Chappaz, chargée de l’Intelligence artificielle et du Numérique.

Après une dizaine de jours de tractations, François Bayrou a dévoilé, le lundi 23 décembre, la composition de son premier gouvernement. Celui-ci se compose de 34 ministres, dont 17 de plein exercice. Parmi ceux-ci figurent deux anciens Premier ministre : Élisabeth Borne, ministre d’État, ministre de l’Éducation nationale ; et Manuel Valls, ministre d’État, ministre des Outre-mer. On retrouve aussi dans la liste Gérald Darmanin, ancien ministre de l’Intérieur, désormais ministre d’État, ministre de la Justice.

Bruno Retailleau et Sébastien Lecornu conservent leur portefeuille au gouvernement Bayrou 

Des ministres du précédent gouvernement Barnier restent en poste, comme Bruno Retailleau, ministre d’État, ministre de l’Intérieur ; Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des affaires étrangères ; et Sébastien Lecornu, ministre des armées. D’autres habitués des postes ministériels figurent dans la liste, tels que Rachida Dati, ministre de la Culture. Comme en septembre, la maire du 7e arrondissement de Paris conserve donc ses fonctions au sein du gouvernement Bayrou. Elle est très attendue par les acteurs de la culture, qui n’ont jamais vraiment apprécié certaines de ses décisions.

Rachida Dati face au mécontentement du monde du spectacle

Lors de son précédent mandat rue de Valois, Rachida Dati avait notamment expliqué vouloir réformer le pass Culture, afin d’en faire le « socle d’un nouveau contrat social pour la culture ». Un rapport de la Cour des comptes indique que le dispositif ne remplit pas ses objectifs, dont la diversification des pratiques. Le monde du spectacle vivant, en particulier, a émis quelques griefs contre la ministre de tutelle. En effet, celle-ci a opéré des coupes budgétaires qui réduisent considérablement le financement des compagnies, théâtres, orchestres et opéras.

Clara Chappaz dans le gouvernement Bayrou 

On note aussi la nomination d’Éric Lombard au ministère de l’Économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique. L’ex directeur de la Caisse des dépôts devra redresser le budget de la France. Mais la situation des comptes s’est encore dégradée. En 2025, le déficit devrait atteindre 6,2% du PIB, soit le plus haut niveau de la zone euro. Une montagne se dresse donc devant lui. Les analystes sont pessimistes sur ses capacités à remonter cet Himalaya. Le nouveau locataire de Bercy sera accompagné dans sa tâche par cinq ministres délégués, dont Clara Chappaz, chargée de l’intelligence artificielle et du numérique.

Clara Chappaz  veut faire de la France une grande puissance de l’IA 

L’ancienne secrétaire d’État à l’IA et au numérique hérite donc d’un poste plus important, après que le monde de la tech se soit plaint à l’été dernier pour le manque de considération des politiques envers leur secteur. Clara Chappaz avait promis, lors de son audition au Sénat en novembre, que son objectif « c’est d’abord et avant tout de faire de la France une grande puissance de l’IA », alors que la course à cette technologie s’intensifie entre les Etats Unis, la Chine et l’Europe. L’ex dirigeante de la French Tech pense que l’Hexagone peut y arriver, avec son riche écosystème comprenant plus de 25 000 start-ups.

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