Après avoir levé 3,8 millions d’euros en amorçage, Underdog vient de boucler une série A de 7 millions d’euros, auprès de Daphni, Sistafund, BNP Paribas ou encore Serena. Ce nouveau tour de table permettra à l’entreprise nantaise d’accélérer son développement industriel avec l’ouverture de trois nouveaux sites en France et la formation de 200 nouveaux techniciens spécialisés.
Underdog s’industrialise. La startup créée à Nantes en 2022 par un trio d’entrepreneures (Claire Bretton, Laura Chavigny et Léa de Fierkowsky) et spécialisée dans le reconditionné vient de boucler une série A de 7 millions d’euros pour accélérer son développement industriel. Autour de la table se trouvaient ses investisseurs historiques (Daphni, Sistafund, Tivoli et Founders Future), ainsi que deux nouveaux acteurs, BNP Paribas et Serena, à travers son fonds européen InnovAllianz III.
Underdog reconditionne 700 appareils par mois
Cette nouvelle levée de fonds, la deuxième après un amorçage de 3,8 millions d’euros, doit permettre à la société de doubler la capacité de son site nantais d’ici fin 2025, pour atteindre 1 500 appareils reconditionnés par mois. Aujourd’hui Underdog collecte plus de 1 000 machines par mois pour 700 unités reconditionnées. L’entreprise prévoit aussi d’ouvrir, d’ici 2027, trois nouveaux sites industriels en France, pour porter la production à 6 000 appareils par mois. Ce qui correspond à plus de 70 000 unités par an.
Formation de 200 techniciens spécialisés
Underdog accompagnera cette expansion par la formation de 200 techniciens spécialisés, contribuant à structurer une filière d’emploi locale et qualifiée. La start-up nantaise est spécialisée dans le reconditionnement de gros électroménager (lave-linge, lave-vaisselle, réfrigérateurs, fours…). Elle possède un atelier de 1 000 m² à Nantes.
Une première étape clé pour Underdog
Avec ce nouveau tour de table, Undergog veut réaffirmer son ambition de révolutionner le marché du gros électroménager en France, en proposant une alternative durable et économique aux consommateurs. Selon Claire Bretton, cofondatrice et CEO de Underdog, « cette levée marque une étape clé » dans l’ambition de la jeune pousse de « devenir le leader du reconditionné en France et faire du reconditionné la norme de consommation ». Elle estime que ce financement va permettre d’accélérer la croissance de la start-up, de construire un outil industriel efficace et réplicable et d’offrir une alternative responsable aux consommateurs.
L’électronique reconditionnée gagne du terrain en France
« Nous prouvons peu à peu qu’un modèle industriel circulaire est possible », ajoute Claire Bretton. En France, l’électronique reconditionnée gagne du terrain depuis plusieurs années. D’après un sondage réalisé par OpinionWay pour le réseau Envie en septembre 2024, près de 7 Français sur 10 (66%) ont recours à l’achat d’occasion ou reconditionné pour réduire leurs dépenses, mais également pour limiter leur impact environnemental. Cette habitude de consommation devrait monter en puissance dans les prochaines années.
Underdog veut éviter l’émission de 97 000 tonnes de CO2 d’ici la fin de la décennie
Underdog évolue sur un marché largement inexploré avec seulement un taux de reconditionnement de 3% pour environ 10 millions d’appareils électroménagers jetés en France chaque année. En augmentant cette part, l’entreprise pourrait grandir davantage et surtout contribuer à réduire le gaspillage et à préserver les ressources naturelles. D’ici 2029, elle estime pouvoir préserver 620 000 tonnes de ressources naturelles et éviter l’émission de 97 000 tonnes de CO2. Un objectif assez ambitieux.