En Chine, des robots ont récemment participé à un tournoi de kickboxing, le tout premier de l’histoire. Lors des combats, ils ont pu démontrer toutes leurs qualités avec des directs, des crochets, des coups de pied latéraux et rotatifs. Malgré ces prouesses, les androïdes sont encore loin de ce que font leurs modèles humains. Mais c’est déjà un grand pas vers l’organisation de compétition pour automates.

En avril, la Chine a organisé le premier semi-marathon pour robots. Le dimanche 1er juin, le géant asiatique a récidivé avec le premier tournoi de kickboxing entre des androïdes. L’évènement, qui portait le nom de World Robot Contest : Mech Combat Arena Competition, a eu lieu dans la ville de Hangzhou, à l’initiative de la China Media Group (CMG), le plus grand conglomérat audiovisuel public du pays. Il visait à mettre en lumière les prouesses technologiques des entreprises chinoises de robotique, notamment Unitree Robotics.

Des démonstrations en laboratoire aux combats réels sur ring

Unitree Robotics est une société chinoise qui construit et commercialise des robots quadrupèdes ainsi que des robots bipèdes humanoïdes. Elle s’impose petit à petit parmi les leaders mondiaux de son domaine. L’entreprise s’est distinguée en développant des robots pratiquants de Kung-fu, capables de porter et d’encaisser des coups. Mais les démonstrations se faisaient uniquement dans des environnements contrôlés, comme des laboratoires. Le défi était donc de faire s’affronter deux machines dans un vrai combat en temps réel. C’est ce qui s’est produit au World Robot Contest.

Unitree Robotics a fait combattre quatre robots G1

Pour ce tournoi diffusé en direct sur CCTV et d’autres plateformes officielles, Unitree Robotics a envoyé quatre robots G1 contrôlés par des opérateurs. Les bipèdes mesurent 135 cm pour un poids de 35 kg. Ils possèdent de nombreux capteurs, utiles pour assurer plusieurs fonctions comme les mouvements, la perception de l’espace et la vision. Les humanoïdes sont également dotés d’une batterie 9000 mAh, qui garantit une autonomie avoisinant les deux heures. Quant à leur vitesse de déplacement, elle peut atteindre 2 m/s, soit environ 7 km/h.

Des règles comme au kickboxing

Lors du tournoi, les robots devaient s’affronter sur le ring en 1vs1, en suivant des règles bien précises, comme pour un combat classique. Équipés d’un casque de protection et de gants, ils avaient le droit de porter des coups à la tête ou au tronc, en utilisant leurs pieds ou leurs mains, comme le veut le kickboxing. Si un androïde prenait un coup et qu’il ne se relevait pas au bout de huit secondes, il se encaissait une pénalité. En cas d’égalité entre les deux combattants, les juges s’appuyaient sur la note technique pour les départager. Pour cette première édition, le vainqueur fut le robot contrôlé par l’influenceur Lu Xin.

Les robots manquaient leur cible, planté comme un décor

Dans les vidéos du tournoi publiées sur les réseaux sociaux, on peut voir des robots faire preuve d’agilité, de force et d’équilibre, ou encore enchaîner des coups. Cependant, il faut être honnête : l’aisance des humanoïdes reste très relative. Ils étaient plutôt patauds et pas parfaitement coordonnés dans leurs mouvements. Les échanges de coups ressemblaient davantage à une altercation de fin de soirée entre deux personnes alcoolisées. Ainsi, certains robots manquaient régulièrement leur cible incapable d’esquiver, quand d’autres enchaînaient les coups de poing dans le vide avant de finir au sol, déséquilibré par un crochet adverse.

Un autre tournoi mondial de robots boxeurs prévu en décembre à Shenzhen

Nous sommes donc encore très loin du spectacle offert par les professionnels humains. Toutefois, cette compétition permettra aux ingénieurs d’affiner les paramètres de leurs robots pour de futurs véritables combats. C’est d’ailleurs en éprouvant leurs capacités en situation réelle qu’on peut les améliorer. Peut-être aura-t-on droit à de meilleures performances lors du tout premier tournoi mondial de combat mettant en scène des robots humanoïdes grandeur nature. Cette compétition est prévue en décembre à Shenzhen, toujours en Chine.

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