Un très bon commercial lui…Récemment, Mark Zuckerberg a laissé entendre que les personnes qui ne porteront pas des lunettes connectées dans un avenir proche se retrouveront désavantagées au niveau cognitif. En d’autres termes, ces individus seront moins intelligents. On rappelle que son entreprise Meta développe et vend des montures connectées…

Quelles astuces utilisées pour bien vendre un produit qui ne décolle pas ? Les experts de la publicité en connaissent un rayon. L’une des méthodes consiste à lui associer des vertus. Par exemple une marque de fromage ou de lait sortira la carte de la vitamine de croissance. Une marque de chaussures de sport parlera de système de propulsion pour finir en tête des courses. Et pour une entreprise développant des lunettes connectées ?

Sans lunettes connectées, vous serez moins intelligents

À l’occasion de la présentation des résultats financiers du second trimestre de 2025, Mark Zuckerberg, fondateur et PDG de Meta (ex Facebook), a rappelé l’enjeu derrière les « smartglasses », les lunettes intelligentes. D’après le dirigeant, ceux qui ne porteront pas les lunettes boostées à l’IA risquent de se retrouver à la traîne au niveau de l’intelligence. « Je pense que dans le futur, si vous n’avez pas de lunettes connectées – ou tout autre moyens d’interagir avec l’IA – vous serez sujet à un désavantage cognitif significatif comparé aux autres gens avec qui vous travaillez, ou avec qui vous êtes en compétition », a-t-il déclaré. Les lunettes connectées rendraient donc intelligents…

Meta travaille déjà sur les lunettes connectées

Cet argument commercial se comprend à la lumière des activités de Meta. L’entreprise de Menlo Park a fait des lunettes connectées son nouveau terrain de jeu. Elle collabore déjà avec deux fabricants de smartglasses : Ray-ban et Oakley. En 2024, ses Meta Ray-ban se sont vendus à près d’un million d’exemplaires, un chiffre qu’elle espère multiplier par cinq cette année. Quant aux montures intelligentes conçues avec Oakley, elles sont sur le marché depuis seulement juin dernier. Mark Zuckerberg veut faire de ces lunettes des accessoires indispensables dans le futur, des moyens idéaux « pour mélanger les mondes physique et digital ».

Des extensions de nos possibilités

Le PDG de Meta assure que « les appareils personnels tels que les lunettes intelligentes comprennent notre contexte parce qu’ils voient ce que nous voyons, entendent ce que nous entendons et interagissent avec nous tout au long de la journée ». Ces appareils ne seraient donc pas de simples gadgets, mais des extensions de nous, de nos possibilités. Zuckerberg croit même que ces équipements « deviendront nos principaux appareils informatiques », plus que les smartphones qui sont appelés à disparaitre.

Les lunettes connectées « vont devenir le principal moyen d’intégrer la superintelligence dans notre quotidien »

L’entrepreneur américain mise en particulier sur les lunettes Orion. Ces appareils intègrent la réalité augmentée, permettant d’afficher numériquement des informations dans le champ de vision de l’utilisateur. Encore à l’état de prototype, ils devraient être disponibles à partir de 2027. Ces lunettes intelligentes, assure Zuckerberg, « vont devenir le principal moyen d’intégrer la superintelligence dans notre quotidien ». Le milliardaire prévoit d’en proposer différents modèles pour répondre aux besoins de différents types de personnes et dans différents contextes.

Un débat autour de l’impact de l’IA sur le cerveau humain

Pour Mark Zuckerberg donc, les lunettes dotées d’IA décuplent l’intelligence humaine. Mais qu’en dit la science ? Le débat de l’impact de l’intelligence artificielle sur le cerveau humain se pose déjà depuis l’arrivée de cette technologie dans le domaine public, grâce à ChatGPT d’OpenAI. Des recherches menées par le MIT et Microsoft suggèrent qu’un recours abusif à l’IA pourrait avoir un revers, notamment une baisse de la créativité et une réduction de l’acuité cognitive. Mais pas vraiment besoin d’études pour savoir que la mise en pause du cerveau nuit à l’être humain. On sait que Mark Zuckerberg veut contenter ses investisseurs et rentabiliser enfin son Reality Labs. Le laboratoire de recherche dédié à la réalité virtuelle et augmentée de Meta est un gouffre financier.

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