Depuis leur création, les réseaux sociaux ont toujours été d’importants vecteurs de l’information. Connus pour leurs « viralité », Facebook, Twitter ou encore Instagram permettent à une donnée de faire le tour du monde en l’espace de quelques secondes. Un like, un retweet ou encore un partage, les réactions des internautes s’enchaînent et une publication en est déjà à plusieurs millions de vues en l’espace de quelques minutes. Cependant, une telle rapidité de transfert de la donnée empêche la vérification de cette dernière. Aujourd’hui, de l’information à la désinformation, il n’y a qu’un pas et les réseaux sociaux tentent tant bien que mal de trouver des parades afin d’éviter la prolifération de fake news…
Fake news et médias : entre défiance et confiance des internautes
Les Fake News sont devenues de réelles plaies pour les réseaux sociaux. En effet, créer une fake news est à la portée de tout le monde. Quelques chiffres trafiqués, un compte avec le même nom qu’un média traditionnel, une image retouchée et un titre accrocheur : voilà la recette pour créer un bad buzz autour d’une fausse information.
Dernier exemple en date, l’ancien député de la République en Marche, Son-Forget, qui s’était fait passé pour le Président de la République, Emmanuel Macron. Bien qu’il s’agisse plus d’une usurpation d’identité que d’une réelle fake news, de nombreux internautes ont partagé ce post qui a suscité beaucoup de réaction, croyant qu’il s’agissait de celui du président…
« Je viens de parler avec @realDonaldTrump. Nous sommes parfaitement d’accord, il faut que les Chinois arrêtent de nous prendre pour des jambons avec leur histoire de pangolin« , avait par exemple tweeté l’ex-député de La République en Marche, sous l’identité d’Emmanuel Macron.
Facebook à lutte contre la Fake News
Pour tenter de limiter au maximum la diffusion de ces fake news, les réseaux sociaux essayent de mettre en place différentes barrières qui doivent viser à supprimer, sinon limiter la propagation de la désinformation sur les réseaux. Twitter avait tenté de mettre en place les comptes « certifiés » qui valident l’identité d’une personne « influente ». Mais ce concept montre bien que cela n’empêche pas un compte certifié de partager ou de publier une fake news, preuve en est avec l’exemple de Son-Forget…
Ainsi, Facebook a développé plusieurs outils pour tenter de pallier cette liberté de la désinformation sur son fil d’actualité. En effet, alors que certaines publications recommandaient de se laver avec de l’eau de javel pour se « guérir du coronavirus », il était grand temps pour le réseau social de trouver une parade à cette désinformation qui mettait directement en danger la vie de ses utilisateurs. Le réseau social de Mark Zuckerberg a alors mis au point un système d’alarme, qui avertir les utilisateurs lorsqu’ils cliquent sur une fake news.
À l’aide d’une intelligence artificielle entraînée pendant plusieurs semaines sur la crise du coronavirus, les chiffres semblent encourageants : en effet, plus de 95% des « warnings » sur les fake news seraient pertinents… Bien que rien ne puisse remplacer une vérification humaine, en recoupant les sources, ce type d’outil pourrait devenir rapidement une norme sur la plupart des réseaux.