Le groupe californien est paralysé depuis plusieurs heures ce lundi 4 octobre par une panne touchant également Instagram et WhatsApp, ses deux principales filiales. L’incident ne pouvait pas tomber plus mal pour une firme en proie à de graves accusations de la part d’une ex-employée devenue lanceuse d’alerte.
Voilà une bien mauvaise entame de la semaine. Depuis plusieurs heures ce lundi 4 octobre, Facebook et la quasi-totalité de ses services sont inaccessibles. Cela inclut l’ensemble de ses plateformes, dont Instagram, et WhatsApp notamment à travers une panne d’une rare ampleur.
La situation qui n’épargne pas non plus certains services internes du leader des réseaux sociaux selon une source anonyme citée par Associated Press était toujours en cours de résolution au moment de ces lignes. Aucune estimation du temps que cela prendra n’a été donnée, pas plus que l’origine de la panne. Facebook a juste affirmé via sa page Twitter que tous ses moyens étaient mobilisés pour la cause.
Grosses pertes
Les premières constatations indiquent toutefois que le problème serait en rapport avec le DNS de la plateforme californienne, du nom du système informatique grâce auquel les requêtes web parviennent à destination. Une panne similaire avait mis en péril plusieurs sites web clients de la société de cloud Akamai Technologies en juillet dernier. La perturbation du DNS pourrait résulter d’une erreur interne à Facebook, à en croire des spécialistes en sécurité informatique consultés par l’agence de presse Reuters. Bien que ces derniers n’excluent pas un sabotage interne, car la probabilité d’une manœuvre extérieure est plutôt faible.
Dans tous les cas, les conséquences ne se font pas attendre pour le géant du web dont le nombre d’utilisateurs mensuels culmine à près de trois milliards. Pour une entreprise symbolisant la deuxième plus grande plateforme de publicité numérique au monde, chaque heure de panne pourrait représenter environ 545 000 dollars de perte, selon le spécialiste de mesure des indicateurs de publicité, Standard Media Index, interrogé par Reuters.
Contexte difficile
Cette situation intervient par ailleurs dans un contexte difficile pour Facebook. Le réseau social a notamment été accusé dimanche 3 octobre par Frances Haugen, une ex-employée devenue lanceuse d’alerte, dans un entretien télévisé, de privilégier la recherche du gain au détriment de la sécurité des utilisateurs. Les révélations de cette ancienne ingénieure du réseau social sont d’autant plus fracassantes qu’elles interviennent après une série de documents compromettants transmis par cette dernière au Wall Street Journal. De quoi braquer les projecteurs sur la part d’ombre du groupe de Mark Zuckerberg et attirer l’attention des élus américains qui doivent auditionner Frances Haugen mardi 5 octobre.
C’est peu dire que Facebook est dans la mouise.