Le géant de l’internet est en branle-bas face à la menace que représentent les robots conversationnels pour son célèbre moteur de recherche.
Le monde si impitoyable et avide d’innovations de la tech, est plein d’exemples de nouveaux-venus débarquant avec ses promesses pour finir par ringardiser complètement les anciens.
La marque de téléphonie BlackBerry en a fait l’amère expérience avec l’arrivée de l’iPhone. Comme le réseau social hi5 l’a fait avec le lancement de Facebook. Google pourrait suivre les traces de ces ex-technologies révolutionnaires finalement tombées dans l’oubli par obsolescence.
C’est en tout cas toute la crainte actuelle du géant californien face au rapide développement solutions technologiques fondées sur l’intelligence artificielle (IA). À l’instar du ChatGPT-3, dernière trouvaille de la petite, mais non moins ambitieuse société américaine de recherche en IA dénommée OpenAI.
Capacités extraordinaires
Le logiciel conversationnel lancé il y a environ deux mois mis Google dans l’inquiétude, notamment en raison de ses capacités remarquables en tout point. Fort d’une quantité incommensurable de données ingurgité à travers le web, les livres et bien d’autres sources d’informations possibles, cette machine disponible au grand public, a en effet réponse à toutes les préoccupations de son utilisateur.
Un niveau de compétence si bouleversant que d’aucuns le comparent d’ores et déjà à la révolution née de la naissance de l’iPhone en 2007. Cela est d’autant plus inquiétant pour Google que le ChatGPT-3 dont le quatrième modèle promet d’être encore plus avancé, n’aurait aucun mal à surplanter son moteur de recherche.
Car à quoi bon s’embêter à accéder à une information à travers un lien si la machine peut nous la livrer directement sous forme conversationnelle et même avec humour au besoin. C’est la force de ChatGPT-3 qui fait désormais frémir les responsables de Google.
Remue-méninge
Ceux-ci seraient, à en croire le New York Times (NYT), en plein remue-méninge dans le but de fournir une riposte appropriée à ce nouveau-né aux crocs déjà bien aiguisés. L’option la plus directe serait bien évidemment pour la firme d’accélérer le développement de son propre robot conversationnel.
Baptisé LaMDA (pour Language Model for Dialogue Applications), il reste en phase expérimentale malgré son récent lancement. Google a à cette occasion longuement vanté ses mérites, mais on ignore à ce stade s’il est capable de rivaliser avec ChatGPT. Et même dans ce cas, on voit mal l’entreprise le déployer en remplacement de son moteur de recherche. Car les logiciels conversationnels ne sont guère en capacité d’embarquer les annonces publicitaires, principale source de revenus de Google.