Ce film d’horreur centré sur la relation douce-amère entre une jeune enfant de 8 ans et une poupée robot aux capacités d’assimilation ultradéveloppées, attire du monde au cinéma depuis sa sortie aux États-Unis le 6 janvier dernier.

Les enfants adorent les poupées. Et nombre de parents ne verraient sans doute pas d’un mauvais œil la possibilité de disposer d’une poupée capable de se substituer à eux auprès de leurs progénitures.

Autrement dit, une de ces célèbres figurines dotées de bien meilleures capacités. Comme tenir une conversation, chanter des berceuses à l’enfant, lui faire des blagues, lui apprendre à tirer la chasse d’eau au sortir des toilettes et même le protéger de toute sorte de danger.

C’est ce que représente M3gan, héroïne du nouveau film éponyme du réalisateur néo-zélandais Gerard Johnstone, pour la petite « Cady ». Incarnée par la jeune actrice américaine Violet McGraw, cette fille voit à 8 ans, ses deux parents mourir sous ses yeux dans un accident de la route.

Attachement trop profond

Recueillie par sa tante Gemma (Allisson Williams), une ingénieure employée dans une entreprise de fabrication de jouets pour enfants à la pointe de la technologie, Cady doit apprendre vivre la douloureuse existence de grandir sans l’ombre maternelle ni paternelle.

C’est là qu’intervient M3gan, abréviation de « Model 3 Generative Android ». Il s’agit d’une poupée aux traits physiques et cognitifs ultraréalistes à l’origine conçue par Gemma dans le but de révolutionner le secteur des jouets pour enfants.

Destinée à perfectionner ses capacités grâce à sa proximité avec son propriétaire, M3gan finit par développer un fort instinct protecteur envers Cady. Cela l’a notamment conduit à plusieurs reprises à réagir au-delà de ses prédispositions d’origine. Comme le fait de tuer afin de rester auprès de son utilisatrice – Cady –, y compris sa créatrice Gemma.

Fort accueil

S’il relève les avantages insoupçonnés de l’intelligence artificielle, le long métrage décliné à la fois en comédie et en film d’horreur, n’en éclaire pas moins sur les dangers de cette propension des humains à tout confier dans leur existence à la science.

L’accueil réservé par Hollywood à cette œuvre témoigne de son succès. Elle a en effet généré dès sa première semaine 30,2 millions de dollars au box-office grâce à l’engouement dans les salles de cinéma aux États-Unis et au Canada, à en croire Universal Music, le distributeur.

Cela représente 30% de plus que les prévisions et un bénéfice substantiel par rapport aux 12 millions de dollars nécessaires pour sa réalisation, selon le New York Times.

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