En 2016, Fnac et Darty ont fusionné pour créer Fnac-Darty, un géant des produits électroniques, de l’électroménager et des biens culturels. Si cette union a rapidement été consommée au niveau des magasins et de la direction, elle a pris du temps à se concrétiser au niveau de la trésorerie.

Fnac a fait l’acquisition de Darty en 2016 pour créer le groupe Fnac-Darty, aujourd’hui leader en France de la distribution de produits électroniques, de l’électroménager et de biens culturels. Les deux enseignes représentent près 20 000 collaborateurs et presque 1 000 magasins, principalement en Europe (France, Belgique, Espagne, Portugal, etc.). Elles pèsent aussi 7 milliards de chiffres d’affaires annuels.

Recherche d’un logiciel complet pour une tâche complexe

Une telle fusion représentait donc un défi organisationnel. Si la réunion des magasins, des sites internet et des directions a eu lieu dans les deux premières années, le volet financier a en revanche pris un peu plus de temps. Il fallait fusionner deux grosses trésoreries, qui gèrent beaucoup de cash (10 milliards de flux cash-in et 10 milliards de cash-out). Le travail n’a débuté qu’en 2020, juste au début du Covid. Ce qui a encore engendré des retards.

D’après Stéphanie Constand, Directrice financement et trésorerie de Fnac-Darty, le premier défi à relever était d’ordre technique. Dans les colonnes de Daf-Mag TV, elle explique qu’il urgeait de trouver une nouvelle technologie qui permettrait de fusionner deux processus comptable différents et vétustes (basés sur Excel). Fnac-Darty recherchait un logiciel très complet qui puisse intégrer les relevés bancaires, les prévisions de trésorerie, le module de gestion d’échanges, entre autres.

De la sélection rigoureuse d’un éditeur

Pour dénicher la meilleure solution, le distributeur français a lancé un appel d’offres très structuré. Dans celui-ci, il a spécifié des critères stricts, dont la nécessité de stocker les données en Europe, et pas à l’étranger. Il a demandé également un aspect humain avec l’accompagnement sur mesure de ses équipes. Après avoir rencontré tous les éditeurs postulants, le groupe a porté son choix sur myDiapason, solution de gestion de trésorerie. Avec cet acteur, il a procédé à une véritable refonte de sa comptabilité.

Diagnostiquer, paramétrer et mettre en production

Fnac-Darty a réalisé le projet sur 24 mois au lieu de 12, à cause de la pandémie du Covid-19. Le groupe et son partenaire ont d’abord commencé par diagnostiquer les processus (faire un état des lieux), puis paramétrer le logiciel. Selon Stéphanie Constand, il fallait bien définir dans l’outil comment les équipes allaient travailler, ce dont elles allaient besoin le plus, les règles de cash pooling et de prévision, ainsi que la vision analytique de la trésorerie. « Cette étape prend énormément de temps », a-t-elle souligné. Après ce gros boulot, le distributeur est passé à la mise en production, avec toute la partie test et les situations réelles.

Une meilleure prévision des cash-in et les cash-out

Grâce à la fusion des trésoreries, Fnac-Darty peut aujourd’hui comprendre ses flux et avoir une vision très analytique de ses finances. Le retailer peut aussi prévoir ses cash-in et les cash-out. Ce qui est salutaire dans un secteur où les marges opérationnelles restent extrêmement faibles. Fnac-Darty espère générer un free cash flow opérationnel de 500 millions sur les 3 à 4 prochaines années grâce notamment à un gain de temps et d’efficacité conséquent. Le distributeur a aussi gagné en crédibilité en interne avec un département comptable qui apporte une visibilité business.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *