En Chine, l’Administration de l’aviation civile a donné l’autorisation à l’entreprise EHang de faire voler ses premiers taxis volants dès juin prochain. Ces engins peuvent s’élever à 40 mètres au-dessus du sol et filer à 130 km/h. Les trajets ne durent pas plus de 25 minutes, en se fiant aux premiers tests !

La Chine à l’aube d’une révolution dans les transports ! Il y a quelques jours, l’Administration de l’aviation civile chinoise (CAAC) a donné son feu vert à EHang Holdings pour faire voler ses premiers taxis volants dès juin prochain. Il s’agira d’opérer de véritables services de transport, avec des passagers à bord et des itinéraires précis.

Guangzhou et Hefei choisies pour lancer le service

Avant de recevoir l’autorisation de l’aviation civile pour ses taxis volants à but commercial, EHang Holdings avait déjà obtenu les certifications techniques nécessaires ( production, type de drones et navigabilité). Les premiers essais ont eu lieu à Guangzhou. Avec Hefei, cette ville a été également choisie pour lancer le nouveau transport futuriste. Un choix compréhensible puisqu’elle est un véritable centre technologique en Chine et parce qu’elle abrite le siège de l’entreprise EHang.

Les taxis volants de EHang ne transportent que deux passagers

Baptisés EH216-S, les taxis volants de EHang sont 100 % autonomes donc sans pilote et surtout 100 % électriques. Ils peuvent s’envoler jusqu’à 40 mètres au-dessus du sol avec une pointe à 130 km/h pour moins de 25 minutes de trajet. Ces petits appareils ont une capacité de transport de deux passagers au maximum. Mais il n’y a ni parachute ni siège éjectable à bord. Cependant, les équipes au sol peuvent reprendre les commandes, en cas de problème avec le pilotage automatique.

Pas besoin de piste pour décoller et atterrir

EHang a déjà effectué plus de 10 000 vols avec ses appareils, sans jamais rencontrer le moindre problème, même lors de simulations de pannes ou de collisions. Ces résultats lui ont permis d’obtenir les autorisations nécessaires pour un vol commercial. La technologie des EH216-S, comme de tous les taxis volants, repose sur les systèmes Evtol (aéronef à décollage et atterrissage verticaux électriques). Ce système permet à l’engin de s’envoler et d’atterrir sans avoir besoin de piste, grâce à des hélices ou des rotors électriques.

Les taxis volants serviront pour l’instant à relier des destinations touristiques

Un tel service de transport pourrait résoudre les problèmes de congestion des voies, nombreuses en Chine aux heures de pointe. Avec plusieurs appareils disponibles, et à des prix accessibles, les véhicules personnels et les taxis traditionnels diminueraient, et avec elles les bouchons. Mais pour le moment, les taxis volants du chinois EHang ne couvriront que des déplacements d’un point A à un point B pour relier des destinations touristiques. En cas de succès, les autorités pourraient leur permettre de circuler un peu partout dans les deux villes choisies, et plus tard dans toute la Chine.

Les taxis volants cloués au sol en Europe

Ailleurs dans le monde, les taxis volants sont également vus comme le transport du futur. Toutefois, aucun pays n’a encore donné des autorisations de vols pour les rares entreprises évoluant sur ce marché. En France, un test était prévu en Ile-de-France, pour les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Malheureusement, il n’a jamais eu lieu à cause de problèmes administratifs. Le gestionnaire d’aéroports Groupe ADP et la start-up aéronautique allemande Volocopter, en charge de ce projet, n’avaient pas pu avoir la certification dans les temps. Depuis, Volocopter et son partenaire Lilium Aerospace ont déposé le bilan.

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