La startup australienne Cortical Labs a annoncé au MWC 2025 le lancement en fin d’année de son bio-ordinateur CL1. Cette machine intègre des cellules cérébrales humaines, qui fonctionnent en un réseau comme un cerveau miniature. Plus dynamique et plus économe en énergie, elle pourrait ouvrir de nouvelles portes dans divers domaines.
Une révolution en marche. Lors du dernier MWC de Barcelone, la startup australienne Cortical Labs a annoncé la commercialisation d’ici la fin d’année de son bio-ordinateur. Cette machine dédiée à l’intelligence artificielle combine des puces en silicium avec des cellules cérébrales humaines. Celles-ci grandissent, se connectent et s’adaptent comme un cerveau miniature.
Le CL1, une version améliorée du prototype DishBrain
Baptisé CL1, ce bio-ordinateur est la version avancée d’un prototype présenté en 2022, DishBrain. Ce premier système consistait en une puce sur laquelle Cortical Lab a cultivé 800 000 neurones humains et murins (de souris) placés au sein d’un environnement simulé. Après avoir effectué des cycles d’apprentissage par renforcement, le prototype est parvenu à jouer au jeu d’arcade Pong en seulement 5 minutes.
Le bio-ordinateur contient des cellules humaines posées sur un réseau de 59 électrodes
La prochaine étape consistait à créer un bio-ordinateur fonctionnel. Après deux ans d’amélioration, Cortical Labs a pu produire cette machine vivante. Selon les ingénieurs australiens, celle-ci est plutôt simple de conception. Elle contient des cellules humaines posées sur un réseau d’électrodes (59 au total). Ces petits capteurs métalliques envoient des signaux électriques aux neurones et captent leurs réponses.
Un système de logiciel permet une exploitation en temps réel
L’ensemble des neurones et électrodes se trouve à l’intérieur d’une unité de survie rectangulaire, connectée à un système de logiciel permettant une exploitation en temps réel. Plusieurs unités composent l’ordinateur et chacune d’elles dispose de 30 interfaces cerveau sur puce. Le dispositif contient d’autres éléments clés comme un système de filtration des ondes électriques, un mélange gazeux, des pompes pour la circulation, un système de contrôle des températures et un espace de stockage de médias.
Une machine programmable et autonome
Le bio-ordinateur est entièrement programmable et autonome. Au cours d’observations au microscope, les chercheurs australiens ont constaté que les réseaux de neurones de la machine fonctionnaient à un haut niveau de complexité et en temps réel. Ce qui les rapproche sensiblement de ceux du cerveau humain. Mais quelles sont les capacités de cette invention ?
Le bio-ordinateur plus rapide et économe en énergie
Cortical Labs assure que son bio-ordinateur apprend beaucoup plus rapidement que les puces en silicium habituellement utilisées pour l’IA. De plus, le CL1 serait beaucoup plus économe en énergie car il ne consommerait qu’environ 850 à 1 000 watts. Cependant, seuls les utilisateurs pourraient vraiment juger de ses qualités. Notons que des ordinateurs de ce type existent déjà. Toutefois aucun n’a encore fait l’objet de commercialisation.
Le bio-ordinateur disponible à 35 000 dollars
Cortical Labs a prévu de mettre en vente son bio-ordinateur dès cette année. CL1 sera disponible à 35 000 dollars, alors que les produits concurrents sont annoncés à plus de 80 000 dollars. Outre l’appareil, la startup proposera une offre de type « Wetware-as-a-Service » (WaaS). Ce qui signifie que les clients pourront également accéder au bio-ordinateur à distance via le cloud.
Une plateforme offrira les mêmes résultats
La qualité de service serait la même. Hon Weng Chong, fondateur et PDG de Cortical Labs, assure que « cette plateforme permettra aux millions de chercheurs, d’innovateurs et de grands penseurs du monde entier d’exploiter pleinement le potentiel du CL1 pour obtenir des résultats concrets ». Il promet que son entreprise va leur fournir « la plateforme et le soutien nécessaires pour investir dans la recherche et le développement et favoriser de nouvelles avancées et recherches ». On n’attend donc plus que la date exacte du lancement des ventes.