Si le réchauffement climatique se fait de plus en plus inquiétant, dans le monde entier les initiatives germent pour le freiner. Au Mali, un entrepreneur du nom d’Aliou Diallo a parié sur l’hydrogène naturel, une ressource totalement vertueuse. Pour exploiter ce gaz à l’échelle industrielle, il a créé en juillet dernier une nouvelle société baptisée Hydroma SA.

Une unité pilote en activité depuis 2011

La révolution énergétique mondiale partira peut-être du Mali. L’entrepreneur malien Aliou Boubacar Diallo se consacre à l’exploitation de l’hydrogène naturel depuis le début des années 2010. Cette ressource naturelle est totalement vertueuse selon le géologue français Alain Prinzhofer, qui a passé 20 ans à l’Institut français du pétrole et des énergies nouvelles (IFPEN).

Hydroma SA détient une participation de 100% dans le bloc 25 (qui couvre une superficie de 43 174 km2au Mali) avec une licence d’exploration pétrolière et gazière. Cette société détient aussi une licence d’exploitation de l’hydrogène gazeux, d’une superficie de 1264 km2, à l’intérieur de ce bloc 25. Elle a installé la première unité pilote en 2011 pour produire de l’électricité verte, à partir de cet hydrogène naturel, pour électrifier tout le village de Bourakébougou, sans émissions de CO2. Aujourd’hui, les habitants peuvent se réunir plus facilement la nuit, les femmes peuvent préparer et les enfants étudier dans de meilleures dispositions. Avant, tout se faisait avec des lampes, feux de bois ou touches.

L’hydrogène naturel, la solution au déficit énergétique du Mali

A présent, Hydroma SA veut passer à l’exploitation industrielle de l’hydrogène naturel au Mali. Pour cette seconde phase du projet, l’entreprise d’Aliou Diallo peut compter sur le soutien du gouvernement malien. Ce dernier a dépêché en juillet dernier, sur le site de Bourakébougou, sa ministre des mines et du pétrole Lelenta Hawa Baba pour constater la révolution énergétique en marche sur le sol malien. Satisfaite, elle a promis, au nom de Bamako, d’appuyer le projet d’Aliou Diallo, qui estime que « Si on arrive déjà à exploiter cet hydrogène, je pense que le problème d’électricité au Mali, on va l’oublier ».

Des prospections en cours au Canada et en Australie

Pour donner plus de chance à sa société, le milliardaire malien s’est mis en quête de partenariats en Europe, notamment en Allemagne. Ce pays veut devenir le champion de l’hydrogène. Dans le domaine de l’automobile, par exemple, le ministre des Transports Andreas Scheuer vise un total de 60.000 voitures à hydrogène d’ici à 2022. Mais cet hydrogène proviendra des industries, contrairement à ce que propose l’entreprise d’Aliou Diallo : l’hydrogène naturel, déjà disponible sous nos pieds.

Notons qu’en plus du Mali, Hydroma SA mène en ce moment des prospections pour la découverte de puits d’hydrogène naturel en Australie et au Canada, où la société a d’ailleurs son siège social (Montréal/Québec).

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