L’entreprise californienne désormais renommée Meta travaille sur l’installation de boutiques physiques afin de faire adhérer le plus de monde possible à son futur univers de réalité virtuelle. Un sacré pari.
Partir du monde physique pour le monde virtuel. C’est ce qu’entrevoit de faire Meta – le nouveau de Facebook – dans le cadre de la mise en place de son métavers. Le leader mondial des réseaux sociaux réfléchit en effet, selon le New York Times (NYT), à installer un peu partout à travers le monde, des boutiques physiques destinées à offrir au public ses outils de réalité virtuelle et de réalité augmentée tels que les casques et les lunettes intelligentes.
Le média américain qui dit voir eu accès à des documents internes de Meta ainsi qu’à des sources proches de l’entreprise, croit savoir que le projet est à l’étude depuis plusieurs mois, bien avant le récent changement de nom de Facebook. Les possibles noms évoqués avant cette nouvelle donne pour désigner les futurs magasins étaient Facebook Hub, Facebook Commons, Facebook Innovations, Facebook Reality Store ou encore From Facebook, à en croire le NYT qui ajoute que la dénomination finale pourrait intégrer le terme Meta afin de correspondre mieux au changement de cap du groupe californien.
Nouvel or numérique
Facebook est en effet confronté actuellement à l’une de ces plus graves crises avec l’offensive d’une de ses ex-employées devenue lanceuse d’alerte. Cette dernière s’emploie depuis quelques mois, à coups de témoignages et de documents inédits, à confronter le géant du web à sa face la plus lugubre : celle d’une société peu soucieuse des conséquences de ses plateformes numériques sur le bien-être des utilisateurs pour peu que son profit soit en jeu.
C’est dans ce contexte de discrédit total que le groupe s’est lancé dans une nouvelle conquête à travers le métavers, du nom de cet univers parallèle fondé sur la réalité virtuelle et celle augmentée où les hommes pourront s’adonner à toutes sortes d’activités comme dans la vie réelle.
Défi de l’implémentation
Mais une telle révolution technologique déjà expérimentée à moindre échelle par bien des acteurs du web, appelle à un travail de communication à l’endroit du public. Car les casques de réalité virtuelle promue depuis quelques années maintenant par exemple n’ont jamais pu enchanter grand-monde. D’abord en raison de leur prix relativement coûteux et de leur utilisation complexe. Ces gadgets électroniques pâtissent également de la suspicion autour du sort réservé aux données personnelles par les Gafam. C’est dire le défi à relever par les prochains magasins de Facebook.