Le leader du streaming a dû revoir ses prix, une deuxième fois en deux ans, à la baisse dans le pays. Signe de sa difficulté à s’implanter dans ce marché à fort potentiel pour les géants de la tech en général, en raison de la démocratisation des smartphones sur place entre autres.

Opération séduction. Netflix a annoncé le 14 décembre, la réduction drastique du coût de l’ensemble de ses abonnements en Inde. Les nouveaux niveaux de prix mensuels sont de 199 roupies (2, 62 dollars) pour le forfait de base, 149 roupies (1,95 dollar) pour le forfait exclusivement mobile. De façon générale, les coûts chutent de 18 à 60 % pour le service de Los Gatos qui dispose de trois types d’abonnement dans le pays.

Il s’agit pour Netflix en Inde de la deuxième baisse des prix en deux ans, après la précédente en 2019, marquée par l’introduction de grilles tarifaires allant jusqu’à 50% moins chères.

Marché disputé

Pour comprendre une telle manœuvre de la part du géant du streaming, il faut jeter un coup d’œil à l’offre disponible dans le pays d’Asie du Sud, le deuxième plus peuplé au monde derrière la Chine.

En dehors de Netflix qui y est d’ailleurs à la traîne, l’Inde peut se gargariser de la présence sur son territoire de deux autres acteurs de la vidéo à la demande à travers Disney+ et Amazon Prime Vidéo. Le premier revendique, grâce à sa déclinaison locale Disney+ Hotstar, 46 de son réservoir total de 116 millions d’abonnés au monde, selon Media Partners Asia. Quant au second, sa base d’abonnés se situe à 19 millions, toujours à en croire la même source. En comparaison, Netflix présent dans le pays depuis six ans seulement, n’en compte que 5.

C’est dire le fossé entre la firme californienne et ses concurrents sur ce marché de plus d’un milliard d’habitants, et où Amazon et Disney proposent en plus du divertissement, des événements sportifs en direct.

Vecteur de croissance

Netflix qui jusqu’en 2017 rechignait à baisser ses prix en Inde, s’y est désormais engagé. D’autant que ses homologues américains sur place ne lésinent pas sur les coûts pour capter une part de marché en constante évolution. D’où ses appels du pied répétés à ce pays récemment. Il a ainsi annoncé en mars que 2021 sera sa plus grande année en Inde grâce au lancement prévu de plus 40 contenus incluant pour la plupart des vedettes de Bollywood.

La guerre des prix ne fait que commencer.

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